Transat Cyladel

CYLADEL écrit à tous

La transat aller

Mardi 16 octobre 2012 9 h 13.
EMOTION, EMOTION.
Le moment du départ a été très émotionnel, en effet nous avons été très touchés par votre venue ainsi que par vos petits messages : l’équipage au complet avait une petite boule dans le ventre. MERCI A VOUS (famille, amis, connaissances, élèves, parents)
Dès notre départ nous avons pris l’option de partir vers les Baléares, nous sommes arrivés ce soir lundi à 21h à la position 40°00.030 Nord, 3.49.969 EST. Nous sommes donc dans le port de Ciutadella à Minorque.
Nous allons nous reposer de la dure traversée que nous avons eu.
Le vent a soufflé à 30 noeuds avec des creux de près de 3 mètres, nos estomacs ont été mis à dure épreuve et nous avons bien nourri les poissons.
Amitiés à toutes et tous.

Mercredi 17 octobre 9 h 37
ESCALE A MINORQUE
Une escale forcée à Minorque dans le port de Ciutadella, suite aux petites avaries de la journée et la nuit de dimanche. Le pilote neuf automatique de CYLADEL doit être réparé, une pièce mécanique ayant lâché (boulon avec une paille cassée net), ce qui rendait le bateau pilotable uniquement à la barre, nécessitant une action permanente de la part de l’équipage.
Nous récupérons physiquement de l’épreuve passée et faisons un peu de tourisme.
Ciutadella est un très beau port naturel constitué d’une longue et étroite ’cala’, calanque en français. Port utilisé depuis les temps préhistoriques, puis par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois et les Romains. Suivi en 932 l’invasion des Maures, chassés en 1287 par le roi Alphonse III d’Aragon. En 1558, les Turcs, avec à leur tête le pirate BARBEROUSSE, assiègent la ville. En 1708, les Anglais occupent l’île et, ce, pendant 40 ans. En 1756 l’ armée française y débarque, puis rend l’île aux Anglais en 1763. L’île redevient espagnole en 1802.
Ciutadella a été capitale et évêché de l’île et possède une magnifique cathédrale datant du XIV ème siècle.
Nous devrions repartir aujourd’hui vers Ibiza.
Pour info CYLADEL n’est visible sur AIS que lorsque nous sommes près des côtes et à portée d’un sémaphore. Si vous ne ne nous voyez pas, ne vous inquiétez pas : nous n’avons pas coulé !!!!!!!!!!!!!!!!!!
A bientôt
L’équipage de CYLADEL

Vendredi 19 octobre
DEPART DE MINORQUE VERS MAJORQUE.
Apres une réparation exemplaire avec fabrication d’un axe par un tourneur local, nous avons repris la mer vers Majorque que nous avons atteint mercredi soir a 21 h, la passe non éclairée d’entrée du port nous a donne quelques petites sueurs, a croire que les Majorquins n’ont pas d’électricité !!!!!!!!
Nuit agitée avec de la houle dans le port de Porto Christo ( le belle piscine, pour ceux qui connaissent, n’était pas ouverte).
Départ le matin de bonne heure direction Ibiza que nous avons atteint hier soir a 21 h avec un bon vent de sud est.
GEGE nous a pêché de très beaux poissons le plus gros faisait 8,5 kg il est au congélateur au cas ou.
Hier soir petit resto de tapas et gros dodo, nous partons ce matin vers les cotes espagnoles car il nous faut maintenant ne pas tarder pour etre a Gibraltar dans les temps. Merci a tous pour vos messages d’amitiés
L’equipage de CYLADEL
Petit rappel pour les maitresses : nous ne mettons pas d’accent dans nos messages car cela ne passe pas avec la BLU( radio du bord qui permet d’envoyer des mails).

Samedi 20 octobre
PASSAGE DE L’EST A L’OUEST
Bonjour a toutes et a tous,
Voici les dernières nouvelles de CYLADEL et de son équipage.
Ce matin a 9 H 30 ; nous sommes passes sur le méridien de Greenwich, ce qui signifie que maintenant notre position est sur une longitude ouest.
Pour les enfants de Martigues, nous n avons pas encore vu des dauphins, la télévision ne nous sert que pour voir des films, nous vous enverrons des photos des que nous aurons la liaison internet dans un port, nos voiles sont bien gonflées, nous avons pratiquement toujours eu du vent sauf aujourd hui ou le vent est de face avec beaucoup de pluie donc nous naviguons au moteur. Hier soir nous avons dormi a Calpe et ce soir nous allons a Carthagene en Espagne. Notre position actuelle est 37.35.450 NORD ET 0.44.954 WEST.
Nous pensons arriver a Gibraltar lundi ou mardi, suivant les conditions météo que nous suivons actuellement avec Weather Pro qui est un logiciel de météo marine avec les orientations et force des vents.
Repas prévu ce soir :thon et riz risotto accompagne d un petit CHABLIS premier cru 2010.
Demain nous fêterons notre première semaine en mer.
Amicalement a tous.

Lundi 22 octobre 2012 14 h 31
BIENVENUE AUX ELEVES DE SUMENE.
Nous souhaitons la bienvenue aux élèves de l’école de SUMENE dans le Gard qui ont décidé de suivre notre périple, nous n’en oublions pas pour autant tous nos copains et copines de l’école TOURREL de Martigues.

Hier, dimanche nous sommes partis de CARTHAGENE : ville fondée par les Carthaginois en 227 avant Jesus Christ sur la route que HANIBAL fit pour aller combattre ROME.
Ville devenant romaine au premier siècle avant Jesus Christ, puis MAURE et ESPAGNOLE. Les vestiges qui nous restent de ces temps anciens sont une muraille ’punique’(relatif aux carthaginois), l’amphithéâtre romain, une muraille byzantine ainsi que divers édifices espagnols.
En chemin nous avons eu un petit souci d’alimentation de gas réservoir, en effet l’alimentation du réservoir tribord s’est bouchée nous nous sommes donc déroutés sur le port le plus proche, Aguilas, pour nettoyer. Grace a la dexterite de l’équipage tout a été remis rapidement dans l’ordre.
Pour nous remettre de nos émotions nous nous sommes réconfortés avec un bon MOJITO ( le J en espagnol se dit RHO), le Mojito est un cocktail à base de rhum , sirop de cane, menthe fraiche et beaucoup de glaçons.
Ce matin le temps est devenu calme, la mer est plate, nous avons donc décidé de rallier GIBRALTAR en direct. Arrivée prévue demain mardi vers 15h.
Les dauphins ont nage avec CYLADEL toute la matinée, nous avons pris des photos que nous vous enverrons de GIBRALTAR.
Notre position actuelle 36.48.796 NORD 2.00.023 WEST heure UTC 12 heure 27.
Nous passons le capo GATA
Meilleurs souvenirs a tous
Merci pour vos mails qui nous font chaud au coeur.

Jeudi 25 octobre ,8 h 05.
AVANT LE GRAND SAUT VERS LES CANARIES.
Bonjour depuis Gibraltar territoire britannique d’outre mer.
Nous vous avons laissé, navigant vers Gibraltar. La mer était belle mais sans vent, nous avons donc navigué au moteur et ce durant une trentaine d’heure, donc une nuit à bord et nécessité de faire les quarts pour assurer une veille permanente même avec le pilote automatique. Les dauphins nous ont accompagnés une partie de la nuit, le plancton très important ,produisait une trainée luminescente ce qui permettait la vision nocturne des dauphins venant s amuser avec l’étrave de Cyladel. A tour de rôle nous avons donc veillé 2 heures chacun durant la nuit. Dans la matinée du 24 nous avons aperçu le fameux rocher de Gibraltar.
Après les formalités d’entrée en territoire anglais nous nous sommes amarrés au port à 15 h.
Gibraltar est une possession anglaise depuis 1704. ce qui depuis cause des dissensions avec l’Espagne. Ce territoire a une superficie de 6543 m2, compte 27640 habitants et a une frontière commune avec l’Espagne de 1200 mètres !
La caractéristique principale de la presqu’île est son rocher qui culmine à 426 m. Les Grecs appelaient ce site « les colonnes d’Hercule ». Le détroit met en communication la mer Méditerranée avec l’océan Atlantique.
L’accès au sommet du rocher se fait via un téléphérique. Nous avons fait la redescente à pied à travers une réserve naturelle peuplée par des macaques , les seuls singes sauvages d’Europe.
Demain 25 octobre, nous nous lançons vers les Canaries 5 à 6 jours sans escales ,sans AIS mais toujours avec les mails.
A bientôt pour d’autres nouvelles.
Position Cyladel 36.08.966 NORD 5.21.226 WEST

Dimanche 28 octobre ,8 h 30.
Bonjour, amis, parents et élèves des écoles.
ESCALE FORCEE AU MAROC.
Depuis notre départ de Gibraltar, notre voyage a subi quelques contre temps. En effet nous avions prévu une route directe Gibraltar-Canaries, mais le vent et de petits soucis techniques nous ont obligés de modifier nos projets.
Si le passage du détroit s’est fait sans visibilité, sous la pluie et sans vent, la sortie sur l’Atlantique n’a pas été de tout repos.
Vent de face entre 20 et 30 noeuds à tirer des bords dans une mer bien formée avec impossibilité de faire à manger dans le bateau sans avoir ’l’estomac au bord des lèvres’.
Un grain plus fort que les autres nous a fait capituler et on a décidé de se détourner sur Tanger .
L’arrivée a été assez acrobatique, c’est le moment où l’enrouleur de grand voile électrique a décidé de ne plus marcher !!! Après un bref bricolage on a réussi à rentrer la grand voile à la main.
Le port de Tanger n’est pas spécialement prévu pour les navires de plaisance et nous nous sommes amarrés à couple d’un chalutier rouillé au dernier degré. On vous fait grâce de l’odeur de poisson, mais soyons compatissants, car des hommes travaillent et vivent à bord de ces vieux rafiots. Les formalités de douanes ont été facilitées par un fonctionnaire compréhensif et sympathique (nous n’avions pas le pavillon du Maroc : honte à nous !!).
Départ au lever du jour, pour les Canaries au milieu d’une flottille de bateaux de pêche qui ’ratissent’ inlassablement la baie devant Tanger.
Le vent ,toujours le même, dans le nez ,15 et 30 noeuds dans les nombreux grains. Nous avons navigué ainsi tribord amure pendant une trentaine d’heures et avons atteint Casablanca dans la matinée de samedi. Malgré la taille de la ville et du port , on nous a informé que la marina était fermée et qu’il était impossible de s’amarrer et de trouver du gaz oil.
Nous sommes revenus sur nos pas vers Mohamedia distant de 12 milles où ,au fond du port de commerce , nous avons trouvé un ponton pour nous accueillir à couple d’un bateau Suisse.
Le soir recherche d’un restaurant typique pour se laisser aller aux délices d’un tajine mais hélas la fête du mouton dans les pays musulmans a eu pour effet de trouver une multitude de gens dans les rues qui promenaient en famille, mais tous les restaurants étaient fermés. Nous avons trouvé notre repas dans un restaurant français : pas vraiment typique ! Le vin blanc de Guerouane a accompagné notre repas.
Ce matin dimanche, départ de Mohamédia en direction du Sud Est, cap sur les Canaries, distant de 420 milles si nous en avons le courage avec un vent pas très favorable, mais si nous ’craquons’ nous ferons escale à Agadir.

Dimanche 28 octobre 17 h 07.
SUITE DE LA VIE A BORD.
La suite de l’aventure continue mais il faut que le temps se calme, car vu les conditions rencontrées il était impossible d’écrire des mails depuis l’ordinateur.
Il est 15 heures 42 UTC et nous sommes par le travers de la côte marocaine à 40 milles dans le Sud Ouest de Casablanca.
Nous venons de pêcher 2 bonites pour le repas de ce soir. Un petit oiseau terrestre s’est posé sur la tête de Jean-Pierre et a passé un moment de repos dans le carré puis a regagné la terre.
Patrick et les 3 comparses.

Lundi 29 octobre 2012 ,12 h 53.
Bonjour à toutes et à tous
Nous voilà naviguant vers les Canaries. Les conditions météo ne sont pas idéales, notamment au niveau du vent qui ne nous est pas favorable, et nous devons souvent naviguer au moteur pour rallier notre objectif.
Notre vie à bord : sur CYLADEL il y a deux lieux de vie principaux, le carré en bas avec une table et des banquettes, le cockpit en haut avec des banquettes, qui abrite le poste de pilotage.
Les repas se prennent principalement dans le carré et par beau temps dans le cockpit ;
Quand le bateau est secoué, l’équipage se réfugie en bas, la protection du cockpit dans ce cas n’est efficace que pour le pilote, le reste est assez humide. Il y a toujours quelqu’un en haut pour assurer une veille. En bas ,on lit, on écoute de la musique ou on dort, pour certains parfois à la limite du mal de mer. Dans ce cas il est difficile de s’alimenter et c’est pour cette raison que nous rallions les ports pour souffler un peu.
Par beau temps, nous sommes souvent dans le cockpit, lieu d’échanges et de discussions animées.
Cest par beau temps évidemment que l’on s’adonne à la pêche : deux cannes à pêche sont mises en traine à l’arrière du bateau, c’est Gégé qui s’en occupe. Lorsque ça mord ,on entend le bruit caractéristique du moulinet qui défile et ,là , branle bas de combat. Le pilote ralentit le bateau, Jean- Pierre et Gégé commencent alors le combat pour ramener le poisson auprès du bateau pour enfin le harponner et le hisser à bord ;la résistance est d’autant plus forte que la prise est grosse. Le poisson est alors anesthésié à l’aide d’une rasade de gin, puis éviscéré par Gégé, Jean pierre fait les filets de poissons qu’il va ensuite nous cuisiner. Evidemment on essaye d’immortaliser ces hauts faits avec la caméra ou l’appareil photo. Dommages collatéraux : nous avons perdu dans ces bagarres deux harpons ( appelé ’guinchou’ en provençal).
Lorsque la nuit tombe, nous mettons en place un système de veille appelé communément ’le quart’ : chacun d’entre nous, à tour de rôle, assurons le quart par période de 2h, et ce toute la nuit.
Les autres occupations importantes sont l’analyse des bulletins météo et le réglage des voiles lorsqu’il y a du vent.
A bientôt pour d’autres nouvelles .
Notre position est 31°58.227 NORD et 10°25.069 OUEST . Il est 11H42 UTC

Jeudi 1 novembre
AGADIR
Bonjour à toutes et à tous
Durant la nuit de lundi à mardi au vu des conditions météo (vent de face et mer formée) Jean Pierre et Patrick,lors dune relève de quart( une heure du matin), ont pris la sage décision de se dérouter vers Agadir (60 milles nautique). Bien nous en a pris car sur les CANARIES un coup de vent de SW sévissait. Arrivés à AGADIR ,un gros orage nous a accueilli .Amarrés en bout de ponton nous pouvons souffler un peu. AGADIR est une ville très touristique, très étendue où tout déplacement oblige d’utiliser les taxis locaux (104 Peugeot couleur orange) .Nous avons essayé d’ éviter les pièges à touristes et nous avons réussi à déguster d’ excellentes tajines dans un quartier typique marocain et à parcourir le souk ’vrai’ de la ville où nous avons fait provision de fruits et légumes locaux.
L’état des eaux du port de la Marina et de la plage sont affectés par la tempête : les eaux ont une couleur rougeâtre et des détritus flottants tapissent la surface du port, à croire que l’on pourrait presque marcher dessus !!!
Un peu de géographie et d’histoire du pays qui nous accueille.
Géographie : Le Maroc est un pays d’Afrique du nord appartenant au Maghreb. Il fait face à l’Espagne au nord via le détroit de Gibraltar, il est limitrophe avec l’Algérie à l’est et avec la Mauritanie au sud.
Histoire : on trouve des traces de présence d’hominidés dès la préhistoire. Ensuite viennent les Phéniciens, les Carthaginois et les Romains. Vers la moitié du premier millénaire après JC , les Byzantins occupent le pays. Aux alentours de l’an 700 c’est la conquête arabe . Au début du XV siècle le pays accueille l’exode consécutif à la reconquista en Espagne.Plus tard ,face à la conquête expansionniste européenne , le Maroc parvient à préserver tant bien que mal son indépendance. En 1912 , une partie du Maroc passe sous protectorat français.
Le Maroc accède officiellement à l’indépendance en 1956.
Le Maroc est une monarchie constitutionnelle dont le souverain est MOHAMMED VI.
Aujourd’hui jeudi 1er Novembre nous sortons du port d’Agadir (30.25.328 Nord et 009.37.028 Ouest) pour rejoindre Lanzarote aux Canaries distant d’environ 220 milles soit 36 heures de navigation. Il est 14 heures TU et la température est de 28° (short et T shirt).
A bientôt pour la suite de notre aventure.

Les CANARIES, Samedi 3 novembre, 17h50
Bonjour à toutes et à tous. Depuis notre départ nous avons eu des problèmes avec Internet ; Nous profitons d’une petite fenêtre pour vous envoyer quelques images de notre voyage. Depuis Gibraltar, après quelques étapes quelques peu forcées, vu les conditions météo, à Tanger, à Mohammedia ( à côté de Casablanca), puis à Agadir, nous avons enfin atteint les Canaries, où nous faisons relâche pour quelques jours. Le temps est plutôt gris mais la chaleur est là qui permet de sécher un peu CYLADEL et son équipage qui ont pris beaucoup d’eau depuis trois semaines. Nous allons nous refaire une santé, bichonner CYLADEL, avant de nous lancer dans la traversée.

. Mardi 6 novembre 2012, 16 h 14.
Bonjour à toutes et à tous
Nous voilà aux Canaries depuis samedi au petit matin. Partis d’Agadir vendredi en fin d’après-midi après les formalités d’usage, la sortie du port fut délicate, suite aux nombreux détritus amenés dans le port et l’avant-port par les orages violents qui ont eu lieu ces derniers jours. Délicate, car nous craignions que cela ne bouche la prise d’eau de refroidissement du moteur, aussi avons nous mis, dès que possible, la voile pour nous dégager. La navigation fut tranquille, avec une mer enfin plate, mais sans vent pour nous pousser.
Lors de cette traversée, un mail nous informe que YANN, fils de Régine et Bruno, croise sur Lanzarotte en tant que second sur l’AUSTRAL ( bateau de croisière) : nous réussissons à faire un contact radio, c’est super sympa d’entendre une voix connue à plus de 2000 km de chez soi.
Les Canaries forment un archipel avec sept îles principales et de nombreuses petites îles et rochers : Les îles principales sont : LANZAROTTE, FUERTEVENTURA, GRANDE CANARIE, TENERIFE, GOMERA, LA PALMA et HIERRO. Tout cet ensemble fit jadis partie du continent Africain.
Le nom de Canaries provient du premier nom donné à ces îles par les troupes de l’époque romaine qui découvrirent ces territoires et y trouvèrent de grands chiens errants : Insulae Canium. Par la suite les Canaries ont donné le nom d’un oiseau : le canari. L’intérêt principal de la faune dans ces îles réside dans les oiseaux : plus de deux cent espèces ont été recensées.
On trouve des bovins et des moutons mais surtout des chèvres. Nous avons gouté du chevreau dans un restaurant ce dimanche avec des pommes de terre canariennes et du vin local. Lors de notre visite de l’île, nous avons pu apprécier le parc national de TIMANFAYA.
Ces îles ont vu passer beaucoup de navigateurs et notamment Christophe COLOMB qui fit escale à Las Palmas de Grande Canarie en 1492 pour faire des réparations avant de partir découvrir le nouveau monde.
L’archipel devint enfin une province espagnole en 1823.
L’archipel est maintenant une région autonome de l’Espagne ; comme GIBRALTAR,les CANARIES ne sont pas membres de l’Union Européenne.
Les Canaries jouent sur le tourisme , sept millions de touristes annuels et aussi sur le tourisme maritime, contribuant à la création de nombreuses marinas : abri d’hiver pour les bateaux ou passage pour ceux qui font la traversée de l’Atlantique.
Lanzarotte , île où nous faisons escale, est entièrement volcanique et sans végétation. Dimanche nous avons parcouru son site volcanique ’Les montagnes du feu’ : paysage lunaire avec des cratères (inactifs évidemment).
Dans l’attente de nos pièces pour réparer le bateau, nous profitons de cette marina et de sa chaleur.
Position de CYLADEL 28°55.027 NORD 13°42.050 WEST. Heure UTC 13.38 .

Vendredi 9 novembre, 18h25.
Grand départ pour la traversée de l’Atlantique.
Bonjour élèves, famille et amis.
Il est le 9 Novembre 15h45 TU, nous quittons l’île de Fuerteventura, le port de Puerto Castillo en direction des Antilles, route directe (nous avons rayé l’escale du Cap Vert). Nous sommes partis pour une vingtaine de jours de mer. Les prévisions météo sont bonnes, on devrait avoir du vent entre 15 et 25 noeuds sur l’arrière pendant 6 jours. Nous naviguons au 240 ° pour trouver, dans 750 milles environ , une latitude de 20° où les alizés sont sensés souffler à cette période de l’année dans le sens est - ouest. Les cales sont remplies de nourriture, le plein d’eau est de 1500 litres.
Tout le monde a eu à bord un petit pincement au coeur car maintenant ’on y est’ : on y a pensé et rêvé de nombreuses fois et, aujourd’hui, quoi de plus beau que de réaliser nos vieux souhaits. On vous dit à bientôt sur les écrans.
Patrick et les 3 compères .

Dimanche 11 novembre, 15h46
Bonjour, élèves, famille et amis,
Ca y est, nous sommes dans le grand bain et la prochaine fois que nous verrons une terre à l’horizon ce sera les Antilles et ce pas avant 2 semaines, drôle de sensation !. La vie à bord s’organise : nous faisons des quarts de 2h15 afin que tout le monde ’tourne’ et que l’on ne se retrouve pas sur toute la traversée avec un quart qui coupe la nuit en deux.
Le problème reste l’estomac qui a beaucoup de mal à garder les repas que nous préparons avec beaucoup d’énergie, on a du mal à ’s’amariner’. Le sommeil est compliqué lui aussi avec les bruits du bateau, de la mer, du vent et les manœuvres dans le cockpit (nous évitons d’aller sur le pont la nuit) :difficile de dormir d’un trait, c’est plutôt des petits bouts de sommeil à différents moments de la journée.
Nous commençons également à changer d’heure : chaque fois que l’on gagne 15° vers l’Ouest, on enlève 1 h à la montre du bord. C’est un peu compliqué car dès que l’on pense à vous on calcule quel moment de la journée il est en France.
Pour l’instant le temps est très maniable, vent de Nord Est entre 10 et 20 noeuds. Ce matin nous avons installé un foc ballon tangoné, manoeuvre savante qui a demandé beaucoup de coordination. Nous avons donc les voiles suivantes : sur bâbord notre génois sur enrouleur, sur tribord le foc ballon, la grand voile est rangée et nous avons sorti la voile d’artimon. Vitesse vent arrière entre 6 et 8 neuds. Nous pensons qu’il sera plus prudent de rentrer le foc ballon pour la nuit et tant pis pour la vitesse. Depuis notre départ de Fuerteventura nous avons parcouru environ 300 milles nautiques et il nous en reste environ 2 300 !!! La navigation de plaisance est un exercice de patience et cela nous laisse le temps de bien penser à vous tous et de se dire que l’on a beaucoup de chance de vous avoir et d’être là.
Il est 14 heures UTC nous sommes à 25.50.588 N et 18.14.46 W .
A bientôt pour de prochaines nouvelles par écran interposé.
Patrick et les 3 comparses.

Mercredi 14 novembre 2012, 14 h 13.
Bonjour élèves, familles et amis,
Voici les dernières nouvelles du bord :
Cyladel continue à tailler sa route cap au 240° vent arrière de Nord-Nord/Est force 3 à 5, la vitesse du bateau est entre 4 et 8 noeuds, depuis le départ de Fuerteventura nous avons parcouru 680 milles nautiques
Hier nous avons eu une journée sans beaucoup de vent et la moyenne s’en ressent. Heureusement, pour nous remonter le moral nous avons été accompagnés par un troupeau d’une vingtaine de dauphins très curieux qui se bousculaient entre eux pour être le plus près possible de l’étrave du bateau. Le spectacle était magnifique. Comme à bord nous avons une caméra étanche on va essayer de la fixer au bout de la gaffe, et de la plonger à l’étrave quand les dauphins seront là pour vous rapporter de belles images.(Il faut bien qu’on s’occupe !)
Au départ des Canaries nous avions quelques voiliers autour de nous qui ont sans doute une destination identique à la notre, maintenant on a perdu tout le monde car chacun à choisi sans doute une option différente pour la route à prendre. Par le mail nous arrivons à télécharger tous les matins une carte météo (fichier Grib pour les initiés)et ,en fonction des barbules , nous décidons de l’option à prendre pour trouver les alizés le plus rapidement possible.
Nous croisons quelques pétroliers qui arrivent du golfe de Guinée chargés d’hydrocarbures et qui remontent sur l’Europe (identifié grâce à AIS). L’élaboration des repas reste un petit problème par rapport au bateau qui roule bord sur bord. Le midi l’exercice est assez facile, Jean Pierre nous dévoile ses talents de cuisinier et moi je me suis spécialisé dans les salades, Christian règne en maître sur les stocks, et Gérard a pris un bon tour de main pour la vaisselle (secondé par les autres) ; mais par contre, le soir ça finit souvent avec une boîte de conserve réchauffée. Apres le souper direction les couchettes pour ceux qui ne sont pas de quart. Nous espérons croiser la route d’un concurrent du Vendée Globe, mais on cherche à l’horizon sans résultats pour l’instant.
On vous transmet nos meilleurs souvenirs ensoleillés (température 30 ° environ) et on pense bien à vous qui vivez dans les frimas de ce début d’hiver en Europe.
Patrick et les trois compères.
Mercredi 14 Novembre 11.30 UTC
Position 22.48.694 N et 24.20.607 W

Jeudi 15 novembre 2012 ,11 h 51
Réponses à vos questions
1)Escale du Cap Vert. Nous avons été obligés d’annuler cette escale par manque de temps dans le programme. En effet nous avons prévu d’arriver en Martinique début décembre car je rentre en avion et les trois autres épouses viennent nous rejoindre (les billets d’avion au 4 décembre) .De plus , depuis Martigues ,la météo n’a pas été très favorable : nous avons eu du mauvais temps et du vent de face qui a ralenti notre progression. La fatigue nous a fait arrêter à Tanger, à Mohammédia et à Agadir, escales non prévues au départ.
2)Foc ballon.
Comme vous l’avez vu au port de Martigues le bateau est un Ketch, c’est à dire qu’il a 2 mâts :le grand devant et le petit derrière mais situé devant le gouvernail.Pour votre culture maritime sachez que si ce petit mât arrière était situé derrière le gouvernail , on l’appellerait un Yawl. Pour être complet sachez aussi que si les deux mâts étaient égaux ou celui de devant plus petit on l’appellerait une Goélette.
Ceci dit , notre voilure se compose (de l’avant à l’arriere) d’un génois, d’une voile d’avant triangulaire, puis d’une grand voile sur le mât avant et d’une voile d’artimon située sur le mât arrière.
Quand le bateau navigue avec le vent de l’arrière (c’est le cas maintenant et dans les alizés),on enlève l’artimon et la grand voile et à coté du génois on rajoute un deuxième génois en tissu beaucoup plus léger et souvent de couleur. C’est cette voile que nous appelons le foc ballon : à cette allure le bateau ressemble à un papillon avec une voile de chaque côté et la coque au milieu.
3)La vie au Canaries.
L’archipel est effectivement constitué d’îles volcaniques (dernière éruption au dix-huitième siècle) : la lave et la poussière des éruptions recouvrent les îles et de ce fait il n’y a aucune végétation, on voit vraiment que l’on est sur un volcan. La population des îles s’est concentrée sur le bord de mer au niveau des ports pour faciliter les liaisons maritimes.
Depuis le début du 20ème siècle ,un important tourisme s’est développé uniquement dans des stations balnéaires boisées de palmiers avec de nombreux centres de vacances bordés de plages. Le climat relativement chaud (début Novembre il fait chaud comme chez nous en été et on peut se baigner ):l’eau est à environ 23 ° . Cela attire une clientèle d’Europe du Nord style pas très . Pour manger, ne vous en faites pas,il y a suffisamment de restaurants et supermarchés dans ces stations. Nous n’avons pas eu recours à la chasse et à la pêche….
J’espère avoir répondu à vos questions et vous dit à bientôt par mail interposé.
Patrick et les 3 comparses.
Nous sommes le Jeudi 15 Novembre il est 10 h. UTC
Position 21.34.254 N et 26.22.551 W.( à 2020 milles de la pointe Sud de la Martinique ).

Samedi 17 novembre 2012 10 h 45.
Bonjour à tous.
Jusqu’à présent nous vous racontions un peu d’histoire des endroits traversés mais nous sommes actuellement à plus de 700 nautiques d ’un continent et il n y a que de l’eau tout autour de nous . A part vous dire que Christophe COLOMB a dû prendre cette route cela sera tout sur l’histoire.
En tant que capitaine, je vais me contenter de vous raconter une journée de 24 heures sur CYLADEL.
Le lever se fait aux alentours de 8h00 du matin heure locale, nous préparons notre petit déjeuner, café pour l’ un, café au lait pour un autre, chicorée pour le suivant et thé pour moi même ,cela accompagné de cake,biscuits et petits pains avec confiture.
Vient le moment de la météo :je m installe à l’ordinateur et interroge par la BLU (système radio mondial)nos mails et envoie une demande de fichier ’grib’, dès la réception . Une analyse de la situation est effectuée, nous décidons de la conduite à tenir pour la journée (plus au sud, plus a l’ ouest, tout cela dépendant du vent)
Le moment de la toilette arrive, après s’ etre rasé ( Gérard tous les jours, Jean Pierre deux fois par semaine, Christian une fois par semaine et Patrick jamais)le grand moment de proposition de repas par Christian arrive, sujet donnant de grandes discussions, nous avons même frôlé la mutinerie lorsqu il nous a proposé foie de morue et salsifis : nous nous sommes mis d accord pour confit de canard et haricots blancs OUF…………
Un petit coup d’ oeil au moteur pour voir si tout va bien (au cas où nous en aurions besoin, car nous naviguons essentiellement sous voiles depuis notre départ des Canaries), vérification du niveau d’ eau potable, si nécessaire mise en marche du groupe alternateur et du dessalinisateur (appareil faisant de l’ eau douce avec l’eau de mer) .
Moment de repos jusqu’au repas pris vers 13 h, vaisselle et sieste pour tous sauf celui qui est de quart.
Notre après-midi se passe à lire, écouter de la musique, discuter sur divers sujets, régler le bateau, profiter de la mer .La lecture est une grande activité en croisière, pour ma part je me suis lancé dans la lecture ou l’ écoute des livres audio, je trouve cela super car même avec mauvais temps cela est praticable.
Le soir arrivant, l’ heure de l’apéro aussi et chaque soir cela change, allant du pastis traditionnel au mojito en passant par le Campari orange mais toujours avec modération puis un petit repas beaucoup plus léger que le midi car n’ oublions pas que nous n’ avons pas beaucoup d activité physique, il serait difficile de faire un 100 mètres autour du bateau .La nuit étant là ,le rythme des quarts reprend : deux heures et quart puis relève et dodo pendant 6h 45 et reprise du quart. On s y habitue. Nous avons toujours notre bracelet de sécurité au poignet,celui- ci donnerait l’ alarme en cas de chute à la mer.
Cette nuit ,Christian a eu la visite dans le cockpit d’un poisson volant, GEGE aurait bien voulu le prendre en photo et pourquoi pas le manger ensuite, mais les sentiments de Christian lui ont fait prendre la décision de le remettre à l eau pour qu’ il continue à vivre.
Voilà une journée à bord de CYLADEL où le capitaine est fier de son équipage qui se comporte a merveille.
Amitiés à tous et à bientôt pour suivre notre belle aventure.

Mercredi 21 novembre 2012 ,11 h 39.
Bonjour élèves, famille et amis,
Notre voilier poursuit sa route au milieu de l’Atlantique, nous longeons le 18ème parallèle .Nous avons dépassé la moitié de notre traversée depuis les Canaries. Il reste 1250 milles à parcourir pour atteindre la Martinique.Nous ne voyons et croisons aucun bateau, seule une baleine hier a sauté 3 fois hors de l’eau pour la grande joie de l’équipage. Le beau temps n’a pas été vraiment de la partie car il a plu souvent ces 3 derniers jours et l’humidité a envahi toute la cabine. Difficile de faire sécher les vêtements, même les draps de nos couchettes sont poisseux. Aujourd’hui le soleil est revenu, la température de l’air est de 32 ° et la température de l’eau de mer 29 ° Petit cours de géographie pour les élèves :
Regardez la carte de l’Atlantique que nous vous avons donné.
Vous vous rendez compte que les parallèles sont courbes et non rectilignes, ceci traduit la rotondité de notre terre. C’est un mathématicien du nom de Gérard Mercator (1512/1596)qui a découvert et développé le concept de représenter une sphère sur une carte plane. Aujourd’hui toutes les cartes utilisées dans le monde utilisent ce système dit : Projection Mercator.
La route que nous suivons a été depuis des siècles utilisées par les navigateurs et explorateurs (Hollandais, Portuguais, Espagnols, Anglais, Français …). Le plus emblématique est sans doute le Génois Christophe Colomb qui au service du roi et de la reine d’Espagne proposa d’ouvrir la route des épices par l’Ouest . Au terme d’une longue traversée ,(essayez de trouver la date de départ) ,le 12 Octobre 1492 ,les trois navires, La Pinta, La Nina, La Santa Maria abordèrent l’archipel des Bahamas, se croyant arrivés aux portes de l’Asie : les Indes occidentales.
Il fit trois autres voyages au cours desquels il découvrit la majorité des iles Antillaises et leur donna des noms espagnols au gré de son imagination .
Notre position : 16°54.430 N et 41°22.258 W . Mercredi 21 Novembre à 9h12 h UTC .Nous sommes à 1140 nautiques des Antilles.
Patrick et les 3 comparses

Samedi 24 novembre 2012 12h39.
Bonjour élèves, famille et amis.
Nous continuons notre navigation le long du 16 °parallèle et la distance qui nous sépare des Antilles diminue de jours en jours : 800 milles soit environ 7 jours de navigation. Les alizés semblent établis mais un peu faible à notre goût. Par contre la chaleur est bien présente ainsi que l’humidité caractéristique des Tropiques. Dans le bateau , il fait chaud et un jour nous n’avons pas résisté a l’envie de nous arrêter et de plonger dans l’océan (29 °) avec la sensation étrange de nager avec 4000 m d’eau sous nous. Baignade un peu compliquée car avec la houle il n’ est pas aisé de remonter sur le bateau par l’échelle de coupée. Nous avions pris la précaution de laisser quelqu’un à bord en cas de problèmes…
A l’attention des élèves voici les réponses à vos questions posées par mail :
Le rêve de notre vie, le mot rêve est un peu fort, en fait il s’agit plutôt d’une envie de connaitre cette aventure entre copains, et le mauvais temps est un aléas qui n’altère pas vraiment notre envie de naviguer.
En ce qui concerne le dessalinisateur : il s’agit d’un appareil qui prend l’eau de mer salée sous la coque et qui l’a fait passer à travers des membranes qui la filtrent totalement pour la rendre douce. En fait cette eau n’a pas de gout car elle n’a pas de minéraux. Boire exclusivement cette eau pendant des années n’est pas bon pour la santé car il manque les minéraux indispensable. Pour se laver cette eau ne pose pas de problèmes.
Pour le poisson volant, nous en croisons tout le temps, il s ’agit de poissons d’environ 25 cm dont les nageoires sont des ailes étroites de 15 cm translucides, qui leur permettent de voler au ras des vagues parfois sur plusieurs dizaines de mètres avant de replonger dans la vague. Ils peuvent voler à 2 m de hauteur car on en a trouvé échoues sur le pont du bateau.
En ce qui concerne les baleines nous les avons vu d’assez loin et hélas on n’a pas pu les prendre en photo, on les a repérées par apport à leur souffle qui envoie un jet d’eau à plusieurs mètres quand elles viennent respirer à la surface. Pour les dauphins nous en voyons fréquemment, ils viennent par groupe et en famille jouer dans la vague d’étrave du bateau, et leur présence ne nous lasse jamais, à chaque fois cette rencontre est magique.
A notre tour de vous poser une question :
Vous savez que l’heure n’est pas la même partout sur la planète.
Il faut comparer la terre à un melon que l’on peut couper en tranches de haut en bas.
Ces tranches sont ce que l’on appelle les fuseaux horaires , il y en a donc 24.
Le fuseau 0 passe sur le village de Greenwich en Angleterre (heure UTC).
Le tour de la terre faisant 360 °, entre chaque fuseau horaire il y a 15 ° (15 ° correspond à 360° divisé par 24 fuseaux).
Donc ,quand on avance vers l’Ouest (comme nous), chaque fois que l’on passe un fuseau de 15° on retarde d’une heure, et ce jusqu’a 180 °car à ce moment là on change la date et on passe au jour suivant.
Inversement, le voyageur qui partirait vers l’Est, lui, rajoute 1 h. tous les 15°.
En ce moment , nous naviguons au niveau du 45ème méridien, donc on a déjà passé 3 fuseaux.
Quelle heure est- il sur le bateau quand chez vous il est midi ?
Nous sommes le Vendredi 24 ,il est 10 h 50 TU et nous sommes à 712 milles de la Martinique.
Patrick et les 3 compères

Vendredi 30 novembre 2012 0 h 09
Bonjour, élèves , familles et amis,
La première partie de l’aventure se termine aujourd’hui, car ce matin nous sommes arrivés en Martinique.
Au terme d’une traversée de 2 820 milles (affichés au loch) qui nous a pris moins de 19 jours (452 h40 min exactement) et à la moyenne de 6 noeuds environ, nous voici amarrés à la marina du Marin au sud ouest de la Martinique.
Dès notre arrivée ,après les formalités de capitainerie et de douane nous avons programmé deux actions majeures : faire la lessive car tout était humide (surtout les draps)et acheter quelques fruits et salade verte, car les boîtes de conserve ne les remplacent pas.
Nous allons trainer quelques jours ici, les équipages vont changer et Cyladel va prendre la direction des Grenadines (sud de l’arc Antillais).
Nous vous transmettons toutes nos amitiés et nous ne manquerons pas à notre retour de vous montrer les plus belles images de ce périple.
Sachez quand même qu’ en 19 jours de traversée nous avons eu 19 couchers et levers de soleil d’anthologie.
A bientôt.

La transat retour

Mardi 22 avril 2013
Ile de Dominica
Bonjour à toutes et à tous CYLADEL a retrouvé son équipage, Patrick (à qui nous envoyons un fraternel bonjour) ayant d'autres obligations, a été remplacé par Gilles, recruté avant la transat aller, .
Retrouvailles de Gilles, Gérard et Christian à l'aéroport le 19 avril.
La météo est déplorable, il pleut très fortement par averses.
Arrivée à Fort de France ou Jean Pierre nous attend.
Samedi nous faisons l'approvisionnement du bateau et terminons la journée par un bain sur la plage des Salines.
Départ du Marin samedi 21 au matin, mais la météo nous incite a faire étape à l'Anse d'Arlet, juste derrière le fameux rocher du diamant, avant d'amorcer la remontée au long des petites Antilles.
Les petites Antilles est le nom donne aux petites iles en bas de l'arc antillais, jusqu'aux iles vierges.
A l'origine les amérindiens, appelés les ARAWAKS ont occupe ces iles. Au 12 siècle une autre population sud-américaine, les caraïbes, envahissent ces iles. A partir du 14 octobre 1492,Christophe Colomb découvre la quasi totalité de ces iles.
Les colons espagnols vont ensuite délaisser ces petites iles pour exploiter les grandes iles de l'arc Antillais.
Français, Anglais, Néerlandais se disputent les petites iles pour aboutir à la situation politique actuelle.
Les iles vierges américaines : Ste Croix, St John, St Thomas.
Les iles britanniques indépendantes : Antigua, Barbuda, Nevis, St Kitts, Dominica, Ste Lucia, St Vincent, Grenada, Barbados.
Les iles britanniques autonomes : Monserrat, Anguilla, les iles Vierges britanniques.
Les Iles françaises : Martinique, Guadeloupe, StMartin, St Barthélémy.
Les iles néerlandaises: Saba, Statia, St Martin. Ce soir nous sommes à Prince Rupert bay, au nord ouest de l'ile de la Dominique. Nous avons retrouve le soleil et un bon vent pour naviguer. Gilles a donne à manger aux poissons et Christian n'était guère mieux, on appelle ça l'amarinage (Jean Pierre s'en est bien sorti, mais il faut dire que cela fait des mois qu'il est sur le bateau)
PS une réponse a une question posée voici fort longtemps: A quelle date était parti Christophe Colomb : Le 3 aout 1492
PS 2 : Rappel: Si vous voulez nous envoyer un mail ressaisissez l'adresse : FGWK@sailmail.com . Ne faites pas réponse ou réponse a tous.
le Capitaine et ses 3 matelots

Samedi 27 Avril
Bonjour à toutes et à tous.
Partis mardi matin de l'ile de Dominica, nous avons fait une courte escale de quelques heures aux Saintes, ile française au sud de la Guadeloupe, le nom de Saintes vient de Santos en espagnol car l'archipel fut découvert par Christophe Colomb le jour de la Toussaint 1493.
Le soir nous prenions une bouée dans la anse Deshaies en haut de la Guadeloupe.
Mercredi soir nous étions à St Kitts, agréable mouillage, à l'ancre, dans cette ile autrement dénommée St Christophe par son découvreur Christophe Colomb, après être passé au large de Montserrat dont le volcan est toujours en activité depuis son réveil en 1995 et ses éruptions en 1996 et 1997.
Jeudi nous sommes remontes vers St Martin après avoir laisse à tribord l'ile de St Barthélémy, autrement dit St Bart. lieu de villégiature de nombreux peoples(peoples=célébrités du spectacle ou autre) américains et quelques français.
Nous avions mis les cannes à pêche, et nous avons remonte d'abord un thazard maquereau, et ensuite une prise assez difficile a remonter et pour cause pendant quelques instants le poisson qui avait mordu à l'hameçon a servi d'appât à un poisson beaucoup plus gros (un requin ?); ce que nous avons remonté était un poisson assez gros mais dont il manquait toute la partie arrière. Il ne fait pas bon se baigner dans ces eaux là !
Nous avons accosté dans le charmant port de Captain Oliver a OYSTER POND, sur la côte au vent de l'ile de saint MARTIN. Là, le capitaine Jean Pierre nous a montré toute sa dextérité car au moment de l'accostage le propulseur est tombé en panne, cet appareil permet de déplacer le bateau latéralement, il est très utile pour les manoeuvres d'accostage. Celui ci a été rapidement réparé grâce à la dextérité de Gégé et de Gilles (chauffage intempestif d'un relais) Ils ont eu droit à l apéro du capitaine c'est à dire un mojito.
Le soir Gilles fêtait son anniversaire (on taira son âge) au restaurant Captain Oliver, une très bonne soirée.
> Vendredi a été une journée tourisme. Nous avons loué une voiture et nous voila partis faire le tour de l'ile : l'anse Marcel, Marigot, un excellent repas de midi dans le cadre de rêve d'un restaurant au bord de la plage (non, non pas une paillote, un vrai restaurant). Puis nous avons terminé par la partie hollandaise de l'ile: Phillipsburg. Là une curiosité assez unique, l'aéroport est contigu à la plage et les avions à l'atterrissage, passent au dessus de cette plage, à quelque dizaine de mètres au dessus, avant de poser leur train d'atterrissage à peine plus loin, c'est impressionnant lorsque l'on est dessous.
St Martin est une ile partagée entre la France et la Hollande, découverte elle aussi par Christophe Colomb le 11 NOVEMBRE 1493.
L'ile possède un statut de port franc, donc beaucoup de magasins de mode ou de produits de luxe, notamment à Marigot principale agglomération française, et à Phillipsburg capitale néerlandaise. Les plus belles plages de l'ile sont sur le territoire français.
> Samedi, nous voila au mouillage dans la baie de Marigot, et demain matin dés 4 h nous naviguerons vers Gorda, ile de l'archipel des Iles Vierges Britanniques. Là, un dernier ravitaillement en carburant, et nous nous lancerons dans la traversée de l'atlantique vers les Açores.
> Le capitaine et ses trois matelots

Lundi 29 avril
Bonjour à toutes et à tous
BVI British Virgin Islands, colonie britannique composée de 4 iles principales et de nombreuses petites iles ou ilots. Nous sommes arrivés dimanche sur l'ile de Virgin Gorda où nous avons fait escale, pour le plein de carburant et le dernier approvisionnement.
Plus a l'ouest, se situent US Virgin Islands, archipel d'iles sous administration United States of America, Iles danoises achetées par les Etats Unis en 1917. Nous ne passerons pas par ces iles.
Ce matin un bon vent nous a amené sur l'ile de Anegada, paysage magnifique, avec des eaux aux multiples couleurs.
Demain matin nous prenons le large via les Açores, et pour ce, nos routeurs nous donnent des caps vers le nord pour profiter du petit vent qui va nous accompagner au début. Depuis hier nous faisons des contrôles des équipements de sécurité, ainsi qu'une vérification des matériels et équipements du bord.
Notre remontée de l'arc Antillais depuis La Martinique a duré 9 jours, et nous n'avons qu'un vague aperçu de toutes ces iles sur lesquelles pour certaines nous avons posé l'ancre ou accosté, et pour beaucoup d'autres, sommes passés à coté. Les paysages furent magnifiques, mais il faudrait des mois pour tout découvrir et l'on peut comprendre ces équipages de voiliers (souvent des couples) qui parcourent tout au long de l'année cet arc antillais sans trop se lasser.
Après une transat aller, notre capitaine a eu loisir de flâner dans ces iles mais plutôt au sud de l'arc Antillais, et maintenant notre objectif est de ramener CYLADEL à Martigues.
Donc ce soir un petit apéro, le planteur que fait si bien notre capitaine, un petit repas sympa et demain vogue CYLADEL.
> Grosses Bises ou Amitiés
Le capitaine et ses trois matelots

Jeudi 02 Mai / 10 h heure locale/ 14 h UTC / 16 h heure France ( révisez vos derniers cours)
Notre Position
23°23'600 Nord
63°04'113 Ouest
Bonjour à toutes et à tous
Nous voila en mer depuis 3 jours, quelques 350 milles de parcouru.
L'estimation en distance est 2200 milles environ pour relier les Acores. Evidemment ce n'est pas une ligne droite, et le premier jour nous avons remonté quasiment plein nord, navigation à la voile, au prés, c'est à dire CYLADEL avec une gite bâbord de 15 à 20 degrés, c'est à dire bien penché.
Autant dire que pour un amarinage nous avons été servis, les poissons ont été nourris et nous avons ainsi économisé les provisions du bord.
Dans ces conditions, faire la cuisine est très compliqué, voire impossible. Pour ceux qui avaient faim cela a été: saucisson fromage. Donc le premier jour, 177 miles parcourus. Hier 1 mai nous avons parcouru 146 miles, donc un vent moins soutenu et s'orientant Est, donc un cap nord est qui nous rapproche du bon cap. Aujourd'hui "pétole" nous marchons à la risée Perkins: traduction pour les non marins: pétole signifie: absence de vent et la risée Perkins c'est la marche au moteur.
Cependant nos routeurs (hé, oui c'est du luxe, trois personnes nous suivent) le routeur professionnel, notre routeur privé, GUY, et Patrick qui vit par nostalgie le retour de sa transat aller) et nous donnent leurs indications de route lesquelles concordent : un vent de ouest/nord ouest soutenu nous attend d'ici 48 h, ce qui devrait être très favorable pour notre cap, un vent arrière beaucoup plus "confort". Dans ce cas CYLADEL reste équilibré, ne subissant que la houle, ce qui n'est quand même pas rien quand celle ci est de travers et de grande amplitude.
Donc la vie a bord s'organise et nous avons sorti nos livres et nos ipod ou autre lecteurs mp3.
Hier premier mai chacun d'entre nous a fait son propre défilé, n'ayant pu faire un front commun !!! Cependant personne n'a chômé : depuis le premier jour nous avons pris le rythme des quarts et donc aucune dérogation n'a été acceptée par le capitaine !!!
Pour finir ces nouvelles, nous n'avons pas pu pêcher, de nombreuses algues ou lichens, parsèment l'océan et notre appât n'accroche que ces algues, donc pour manger du poisson il va falloir attendre.
Grosses bises ou amitiés
> Le capitaine et ses trois matelots

Lundi 6 mai 2013 18 h, heure locale, 21 h UTC, 23 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
26°39' 402 Nord
55°32' 427 Ouest
Pour ceux qui suivent, leur attention aura pu être attirée par deux informations données ci dessus.
- 1 - Tiens il n'y plus que 5 heures d'écart entre l'heure locale et l'heure de chez vous. On vous renvoie à vos notes. Nous avons franchi le 60 eme degré ouest, dans le sens ouest/est, donc on perd une heure car on se rapproche du méridien de Greenwich lequel est l'heure UTC, et pour vraiment vous rafraichir la mémoire : une heure = 15°, donc au delà de 60° ouest = +6 h et entre 45° et 60° = +5h . Ouf !!!
- 2 - Là on vous renvoie à votre planisphère. 55° ouest c'est bon, ils filent vers l'est (voir ci dessus) . Mais 26° nord c'est bas (les Acores sont au 38°35') Que font ils si bas et pourquoi ne remontent ils pas ? Et là c'est une grande leçon de météo qu'il faut développer.
Souvenez vous, pour la transat aller, à partir des Canaries c'est royal, il faut trouver les alizés, vents portants de l'est vers l’ouest. Pour la transat retour, c'est plus délicat, il faut jouer avec les vents ouest/est qui se développent en périphérie des dépressions de l'atlantique nord. Ces vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour de la dépression, et donc, en bas de la dépression, ils sont ouest/est.
La finesse de la navigation est donc de tangenter la dépression pour bénéficier de ces vents et ainsi rejoindre les Acores. Nos routeurs veillent à cela, et surtout veillent à ne pas nous envoyer dans la dépression, parce que là c'est coton!
Oui mais voila, nous vivons une époque perturbée sur le plan météo, et actuellement l'anticyclone se trouve au nord des acores : cela signifie que les dépressions sont repoussées vers le nord d'une part, mais d'autre part, sur l'anticyclone les vents tournent autour, mais dans le sens des aiguilles d'une montre, et là, pour nous, rien ne va plus, les vents au sud (en bas) de cet anti cyclone sont est/nord est, ce qui, pour un voilier, ne permet pas de faire une route directe (est nord est/ est ) qui nous amènerait aux Acores.
Pour corser tout cela nous avons eu une zone de pétole, là l'océan était d'huile, lisse, pas un vaguelette, vent nul, et là psychologiquement c'est dur. Nous avons fait route au moteur, mais nous n'aurons pas assez de gazole pour rallier les Acores. Il faut économiser ce précieux liquide pour des éventuels jours difficiles, donc la seule alternative est de filer vers l'est, sous voiles avec, maintenant, un petit vent de 10/12 noeuds . Voila pourquoi nous sommes à cette latitude. Cette situation devrait malheureusement durer quelques jours.
Les cales de CYLADEL sont pourvues en provisions, et aucune pénurie n'est en vue. Le moral va bien aussi et aucun d'entre nous n'a décidé de rentrer par ses propres moyens.
A bientôt pour d'autres nouvelles
Grosses Bises ou Amitiés
Le capitaine et ses matelots

Samedi 11 mai 2013 9 h heure locale; 12 h UTC. 15 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
28°16'464 Nord 51°06'797 Ouest

Notre remontée vers les Açores est très, très laborieuse ; depuis huit jours maintenant, le vent refuse, donc nous tirons de longs bords vers l'est puis vers le nord, mais la distance vers l'objectif ne diminue que très lentement. Le moral est bon malgré tout, il faut savoir prendre son mal en patience, cela nous permet de rêver à ce que nous ferons dés notre arrivée aux Açores.
Accessoirement, lors d'un long bord vers l'est, faisant route vers les Canaries voire le Cap Vert, c'est à dire la route de la transat aller, nous imaginions la grande première sur l'atlantique nord, retour des Antilles via les Canaries; nos routeurs nous ont gentiment dit de virer plein nord pour être plus conformistes. Il parait que, a moyen terme (!!!) le vent va adonner est/sud est ce qui mettra CYLADEL sur une ligne directe vers le but !!! . vous avez noté les termes "moyen terme" et "adonner" (adonner signifiant s'orientant lentement dans la direction désirée)
Evidemment aucun pronostic de date d'arrivée aux Açores n'est annoncée même si dans notre fort intérieur on se dit que à partir du moment ou nous aurons un vent idoine, à raison de n miles par jour, alors il nous faudra n jours pour toucher terre, mais chut c'est ça le rêve!!!
Nos journées s'égrènent au rythme des quarts, dodo, lecture discussions, pour les repas c'est plus sportif, car nous sommes en permanence au près, 50° de l'axe du vent, donc une gite de 15 a 20° ce qui, comme dit précédemment est peu confortable, mais nous arrivons parfois 0 faire un peu de cuisine pour le midi, le soir c'est pour certains au lit sans souper !!!
Depuis hier nous avons repris la pêche, et c'est une belle dorade coryphene d'environ 4 kilos qui s'est offerte 0 nous, cela met un peu d'animation sur le bateau: ralentir voire stopper le bateau, ramener la prise en veillant à ce que elle ne décroche pas, la hisser sur le franc bord de CYLADEL à l'aide du "guinchou" (opérations très délicates menées par Gérard et Jean Pierre), anesthésie au pastis (51 svp) par Gérard, découpe des filets par Jean Pierre, ensachage des portions et mise au congélateur par Christian, nettoyage du pont et du cockpit par Gilles, du travail pour tous !
Nous dégusterons cette belle prise lorsque les conditions pour cuisiner seront plus clémentes.
Pour terminer , nous avons quand même du soleil qui vient nous réchauffer le coeur, même si les températures ne sont plus celles des Antilles.
Grosses Bises ou Amities
Le capitaine et ses matelots

Mardi 14 mai 9 h heure locale; 12 h UTC; 14 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position:
34°42'086 Nord
48°55'683 Ouest
15 eme jour de mer, hier nous avions au compteur 1100 milles nautiques, c'est à dire que nous en avions fait la moitié!!!! A l'heure où on vous écrit nous passons sous les 1000 Mn à parcourir pour arriver. Le vent passe progressivement à l'est et va venir au sud est, ce qui va permettre de faire un cap quasi direct vers les Açores, donc chaque mille parcouru viendra se retrancher de la distance à parcourir.
Ceci est bon pour le cap, mais les conditions pour l'équipage sont très inconfortables; nous sommes toujours au près, donc une gite bâbord de 15 a 20°, autant dire que notre sommeil et notre alimentation s'en ressentent. Un ersatz de repas 0 midi (consistant si possible) et puis grignotage le soir et le matin. Bientôt nous allons devoir faire des trous supplémentaires dans nos ceintures.
Ceci dit nous avons donc hâte de toucher la terre ferme, de pouvoir se tenir verticalement, et de se faire un bon petit resto; Allez soyons fous, on vise mardi prochain, mais chut ne le répétez pas !! Ne pas contrarier Eole, dieu du vent.
Ah oui, nous avons quand même un peu de soleil, et ça, ça fait du bien, et le moral est au beau fixe (peut être pas si élevé que ne l'est la pression atmosphérique depuis quelques jours: 1030 hpa)!!!
Allez on vous quitte
Grosses Bises ou Amitiés
Le capitaine et ses matelots

Lundi 20 mai à 12 h UTC ET 14 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
38°37'568 Nord
34°26'326 Ouest
Tout d'bord nous faisons réponse aux questions de l'école TOURREL de Martigues
Effectivement , la distance entre les iles vierges , et les Açores est de 2200 milles nautiques soit x 1,852 km =
- Pour nettoyer sa coque, CYLADEL a été sorti de l'eau dans le port de Pointe à Pitre en Guadeloupe, pendant les vacances du Capitaine, au moyen d'une grue , installation normalement présente dans tous les ports
- Dans ces iles Antillaises, les cultures principales sont la banane, l'ananas et la canne à sucre à partir de laquelle est fait le rhum, spécialité renommée des Antilles que l'on prépare en cocktail : le Ti punch (rhum, sucre de canne, zeste de citron, servi bien frais) et le Planteur (rhum, jus d'orange, jus de goyave) , mais toujours avec modération.
- Le Capitaine nous a raconté avoir nagé avec des tortues et des dauphins durant son séjour aux Antilles; Aucun requin évidemment car à n'en pas douter il serait monte dare dare sur CYLADEL.
- En métropole on peut trouver de nombreux fruits exotiques, mais on peut citer la Goyave, peu courante, et le fruit de l'arbre à pin.

- Sur le bateau nous nous mettons à l'abri, soit du soleil, soit de la pluie, soit du vent, alors notre bronzage est plutôt minimum. - Oui le sable est noir, probablement car il provient de roches des iles Antillaises qui sont d'origines volcaniques
- Pour le soleil à vous envoyer, nous n'en n'avons pas de reste mais on veut bien partager, à l'instant ou on vous envoie ce mail il y en a un rayon.
Sinon CYLADEL file sa route au hasard des vents qui jusqu' à présent ne nous ont guère été favorables, hormis 2 à 3 jours ou nous avons pu faire route directe. Nous en sommes à notre 20 eme jour de mer, nous conservons le moral, car chaque jour la distance au but diminue ; Tiens un joli petit problème de calcul, compte tenu de l'angle entre la route directe et la route suivie....! mais non on vous laisse tranquille, le GPS calcule pour nous!
Nous sommes pourvus en approvisionnement pour tenir encore quelques jours, sauf évidemment les produits frais, et l'on se voit bien en train de croquer des cerises ou des fraises. Et puis nous avons devant les yeux l'énorme steak frites sur lequel nous allons nous jeter en arrivant au port.
En attendant et, avant de sortir de ce rêve nous envoyons notre bonjour, nos amitiés et nos grosses Bises, chacun se sert!
Le Capitaine et ses matelots

Mercredi 22 mai a 18 h UTC soit 20 h chez vous et 18 h heure locale
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
39°08' nord
30°284 ouest
21 jours et 2200 miles plus tard !
Terre ! terre ! terre ! On peut comprendre ces marins des temps anciens lorsqu'ils voyaient apparaitre une terre inconnue ou pas. Pour nous c'est différent, car avec les instruments du bord et notamment le GPS nous savons exactement, où nous sommes.
Donc mardi au petit matin nous avons vu la masse légèrement informe, car noyée dans les nuages de l'ile "das Flores", ile la plus à l'ouest de l'archipel des Acores. Celles et ceux qui suivent vont dire mais que font ils sur cette ile, ce n'est pas celle prévue pour leur atterrissage. Retour en arrière.
Lundi le vent capricieux nous a encore joué une des siennes, et nous a refusé une route vers l'ile de Faial, destination prévue. Donc un coup de démarreur et le moteur Perkins de 90 CV de CYLADEL s'est mis à ronronner, cap vers Horta, sans l'aide de ce fichu vent. Eole a du convaincre les dieux et voila que nous doutons d'avoir assez de carburant pour aller jusqu'au bout. Un rapide calcul, et un coup d'oeil sur les cartes et voila que l'ile de Flores est prête à nous accueillir, on vire de cap et mardi 21 MAI 10 h du matin nous entrions dans le port de Lajes sur l'ile de Flores.
De nombreux autres voiliers sont là et vont arriver après nous, victimes eux aussi de l'anti cyclone qui trône sur les Acores.
Donc ce midi là, nous voila en train de déguster un énorme steak, en fait deux tranches, avec une montagne de frites, bon ! à la mode portugaise mais c'était quand même bon.
La marina de Lages est très petite, une vingtaine de places, et dépourvue de station de carburant. Il faut aller à la station dans le village, muni de jerricanes, pour faire le plein. Nous n'avons pas de jerricanes à bord !!!! Au cours du repas pris au restaurant nous demandons au patron s'il peut nous dépanner, et avec l'aide de sa serveuse qui arrive à comprendre et se faire comprendre, nous voila parti avec un bidon de 60 l !!!. Serviable le pompiste remplit le bidon et met à notre disposition, camionnette et chauffeur, pour descendre le bidon jusqu'au port. Là, avec une drisse (cordage qui est fixée sur le mat de CYLADEL, nous amenons le bidon à bord et pouvons ainsi compléter le réservoir, ce qui nous permettra de relier Horta. Tout cela nous a fort occupé.
Flores est une ile charmante, les gens d'ici sont vraiment très serviables, et cela mérite d'être dit. Et 24 h, avec la terre ferme a portée de jambe, nous a fait le plus grand bien (entre l'épisode gazole, le repas au restaurant, l'approvisionnement et la visite du village, nous avons du parcourir quelques km des plus bénéfiques pour notre moral. Et voir de la verdure, des maisons, des gens, après ces 21 jours de ciel et de mer, Ouah que c'est bon !!!
Et là, maintenant, nous voila repartis vers Horta, au Perkins, car le vent est nul encore aujourd'hui, avec l'objectif d'y arriver en début de matinée
Allez on vous quitte
Notre bonjour ou Grosses Bises ou Amitiés et chacun se sert
Le Capitaine et ses matelots
PS : Les Açores sont a l'heure UTC? nous avons donc mis nos pendules a l'heure.

Dimanche 26 mai à 14 h UTC, 14 h locale, 16 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
37°44'302 N
25°39'892 W
Nous voilà à Ponta Delgada le groupe oriental des Açores.
Un petit mémo sur les Açores, archipel composé de 9 iles, recensées en 3 groupes: groupe occidental avec le port de Lajes (ile das Flores) où nous avons atterri, groupe central avec Horta (ile de Faial) où nous avons passé 3 jours, et le groupe oriental avec Ponta Delgada (ile de Sao Miguel) d'où nous allons nous élancer demain, via Gibraltar, s'étalant sur environ 330 milles. L'origine de l'archipel est volcanique.
L'archipel fut découvert par les portuguais au début du 15 eme siècle. Mais on pense que les Phéniciens, les Carthaginois, les Vikings, voire les chinois seraient passés dans l'archipel. Christophe Colomb, revenant du nouveau monde, s'y arrêta, ainsi que Vasco de Gama, revenant des Indes. Les Portuguais s'y installèrent et l'archipel fut convoité par les espagnols, les français et les anglais. L'archipel est maintenant une région autonome du Portugal.
La principale activité économique est l'agriculture: céréales, fruits et vignes et l'élevage de bétail. Beurre et fromages sont exportés. La pêche au thon pour la congélation ou la mise en boite, est une industrie récente.
Dans le passé, l'industrie baleinière était une importante ressource de revenus. Le tourisme se développe, et fait marquant, sur Horta, ont fait escale plus de 1100 bateaux de 30 nationalités différentes.
Horta, port principal d'atterrissage des voiliers faisant le retour des Antilles. Deux lieux mythiques: les quais et les jetées où chaque bateau qui fait escale, dessine un logo ou un autre peinture artistique témoin de son passage, et le café sport chez Peter, petite salle, aux murs et plafonds garnis de fanions ou autres oripeaux où l'on peut boire et manger, rendez_vous de tous les marins de passage.
Tout marin qui atterri ici apres 15 à 30 jours de navigation (suivant le vent et les performances du bateau et de son équipage) a hâte de manger un bon steak frites. Nous avons sacrifié aux traditions: nous avons retrouvé le dessin de CYLADEL, effectué lors d'un précèdent passage en 2002, avec Guy LE DALLIC, ancien propriétaire et nous l'avons rafraichi ; nous sommes allés chez Peter pour manger le steak frites et là nous fumes un peu déçus. Nous en avons mangé de bien meilleur ailleurs à Horta. Vendredi, petite excursion en voiture pour visiter le cratère de l'ancien volcan de Caldiera et grimper en haut du phare de Capelinhos, vieux phare qui s'est retrouvé en terre après l' éruption volcanique en 1958, qui a créé devant ce phare un énorme promontoire.
Demain nous devrions nous lancer sur l'atlantique pour rejoindre Gibraltar, une distance d'environ 1000 milles. Combien de jour ? Demandez a eole dieu du vent, car on ne pourra pas tout faire au moteur !!!!
Allez on vous quitte
Une info : le site internet transatcyladel.fr a été mis a jour , vous y trouverez la Remontée de l'arc Antillais, pour la Traversée il faudra attendre un peu.
4 Notre bonjour ou Grosses Bises ou Amitiés et chacun se sert au choix.
Le Capitaine et ses matelots
PS: Ce matin en mer, nous avons vu des baleines s'approcher de CYLADEL, grosse masse grise que l'on entend lors de sa sortie de l'eau, envoyant un geyser, puis replongeant . Il y en avait plusieurs qui, un instant semblaient jouer avec le bateau, nous avons eu un petit peu peur qu’elles nous prennent pour un des leur. Puis ce furent les dauphins qui jouèrent devant l'étrave, magnifique.

Vendredi 31 mai 2013 à 8 h 00 UTC , 10 h chez vous
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
36°56'200 nord
13°35' 400 ouest
Nous voila en mer depuis 4 jours, partis de Ponta Delgada Lundi vers 9 h du matin. Nous sommes 390 miles de Gibraltar et en avons fait 560 depuis notre départ, la distance des Acores à Gibraltar est donc de 950 Mn (bien compté) ce qui est quand même une bonne distance !!! Et pour ça, le dieu Eole ne nous a pas oublié. Dans son infinie sagesse il a voulu rétablir un équilibre; nous ayant fait traverser l'atlantique en naviguant bâbord amures (rappel: vent venant de tribord) donc gite à bâbord, il nous fait relier l'Europe en naviguant tribord amures (vent venant de ..... pour ceux celles qui suivent). Estimant tout de même que ce n'était pas suffisant, il nous envoie une houle de 3 à 4 mètres, heureusement quasi dans le même sens que le vent. Mais vous dire que ça chahute est vraiment un petit mot. Cyladel pointe alternativement sa proue vers le ciel et ensuite vers le fond de l'océan. Il faut se cramponner dans le bateau pour se déplacer et bien se caler pour lire ou se reposer. Ajoutez à cela un temps maussade, de rares trouées de soleil, une fraicheur relative de 15°, de l'humidité !!!. Oui on sait chez vous ce n'est guère mieux et vous n'êtes pas dans le grand beau temps !
Donc pour se nourrir c'est très sportif, il est quasi impossible de faire la cuisine, à peine a t on pu manger quelques pâtes, du riz au beurre, une purée , beaucoup de biscuits, et de pommes, voire une boite de conserve pour certains .
Mais on regarde toujours devant et dans quelques jours ... !!! Notre moyenne est de 5 à 6 noeuds, sachant le nombre de miles restant à faire (voir ci dessus) calculer les dates et heures d'arrivée possibles à Gibraltar. Tiens un petit problème pour nos amis écoliers.
Aujourd'hui, sur notre écran de contrôle, pas moins de 11 navires apparaissent. En fait nous croisons ce qu'on appelle des rails de navigation pour les navires marchands. les rails nord/sud, sud /nord pour le trafic depuis l'Europe vers l'Afrique et inverse , et les rails ouest/est et est/ ouest pour le trafic de ou vers la Méditerranée, voire même vers le canal de Suez, via Gibraltar. Donc vigilance accrue, mais nous allons croiser ces rails pendant la journée.
Voila pour ce jour, fin de semaine , ce soir on part en week end !!! Oups on rêve !!
Notre Bonjour ou Grosses Bises ou Amitiés chacun se sert comme d'hab.!
Le capitaine et ses matelots

lunidi 3 juin
Voila nous avons passé brillament et chaudement Gibraltar cette nuit, nous sommes dans notre grande bleue ENFIN…………….
Cela commence à sentir l’écurie, nous vous tiendrons au courant de notre arrivèe sur Martigues que nous espérons dimanche prochain
Le Capitaine et ses trois matelots

Lundi 3 juin à 10h locale 8h UTC
Bonjour à toutes et à tous
Notre position : Detroit de GIBRALTAR
Sud de l'Espagne
Tout d'abord nous répondons aux deux emails de nos chers écoliers: merci d'avoir passé du temps à nous écrire , cela nous a bien fait plaisir
Email de l'école du Pont Neuf de SUMENE
Réponses aux charades
Charade n 1 SI LA DEL Cyladel
n 2 BAS LAINE Baleine
n 3 HAUT SAIT AN Océan
n 4 MARE TY NID QUE Martinique
A toutes vos questions : Pas de casse sur CYLADEL, Tout se passe bien sur le bateau, Nous avons assez de provisions pour rentrer chez nous, nous avons vu plusieurs baleines sans pouvoir toutefois les compter car elles se déplacent très rapidement sous l'eau et on ne pouvait savoir si c'était la même ou si c'en était une autre. nous avons vu des coraux aux Antilles évidemment, mais pas de poissons lune ou de poissons clowns.
Travaillez bien votre spectacle sur le thème de la mer
Pour la météo nous ne sommes pas plus gâtés que vous, et le vent n'est pas celui qu'il faudrait pour bien faire avancer un voilier.
Email de l'école TOURREL DE MARTIGUES
Bravo pour le petit poème, et avoir réussi à placer les mots steak frites (rêve du marin après un long séjour en mer) dans cette poésie c’est du grand art.
En vrac pour tous vos petits mots: à l'heure où on vous écrit nous naviguons dans le détroit de GIBRALTAR , nous ne nous y arrêtons pas, nous l'avons visite lors de notre passage en octobre, mais en passant, nous ferons de grands bonjours aux singes qui vivent en haut du célèbre rocher. N'ayez aucun regret pour les baignades, ce qui était vrai aux Antilles ne l'est plus depuis que nous sommes sur l'océan; l'eau est fraiche et effectivement nous avons peur des requins. Pas de pirates mais des pétroliers oui, et beaucoup d'autres gros bateaux, surtout dans le détroit de Gibraltar. Les eaux turquoises, oui, aux Antilles et là bas, toutes les iles sont belles, et ont leur charme. Pêché des poissons, oui, mais pas de 50 kg, ni même des muges. Un mile est une mesure de distance en nautisme, sa valeur est de 1852 mètres. Nous ne sommes pas passés au triangle des Bermudes. Le phare de Capelinhos est sur un site remarquable ainsi que de nombreux autres sites oé nous sommes passes et vous pourrez voir les photos, sur le site internet de la transat cyladel qui sera mis à jour dés notre arrivée. Les steak frites mangés aux Acores après 21 jours de mer, étaient excellents et nous n'abusons pas du tout du rhum , ni même d'autre alcool !!!
> Soyez très attentifs lors de votre classe de mer et sachez que nous mettons probablement en application des choses que vous apprenez.
Pour tous
Charmants emails des ces écoliers qui rappellent à nous, grands pères, la fraicheur des propos des enfants. Les enfants seuls ou en groupe ont posé une multitude de questions auxquelles nous avons essayé de répondre ci dessus, et surtout nous ont envoyé beaucoup d'encouragements.
Comme dit ci dessus nous filons vers l'Espagne après le détroit et lundi, nous pensons nous reposer une journée, car les conditions météo actuelles ne sont pas terribles pour une bonne navigation.
Quant à notre date d'arrivée, nous n'en sommes qu' aux prévisions et nous envisageons une arrivée à Martigues dimanche prochain, mais cela reste très incertain, compte tenu toujours de cette météo peu favorable pour nous
Nous affinerons notre date d'arrivée jeudi ou vendredi prochain
Ci dessous le charmant adresse par MAIRA.M
OH, chers marins,
chers citoyens des mers
qui voyageaient depuis des millénaires,
quand vous serez enfin sur terre,
un bon steak frittes vous attendra en bord de mer!
Rien de tel pour repartir de plus belle en mer,
pour découvrir encore et toujours d'autres terres.

BRAVO ET MERCI MILLE FOIS
Bonjour, Amitiés, Bises chacun se sert
Le capitaine et ses matelots

Jeudi 6 juin 2013 à 9 h locale et 7 h UTC
Bonjour à toutes et à tous
Notre position
38°38'632 Nord
01°15'933 Est
Encore environ 350 miles 0 parcourir avant d'arriver 0 Martigues.
Après notre nuit assez difficile pour le passage de Gibraltar nous avons fait étape à BENALMADENA, un charmant port touristique du sud de l'Espagne, au dessus de Marbella. Une bonne journée de repos pour nous et pour CYLADEL, à qui on a fait un brin de toilette intérieur et extérieur. Pour nous, balade sur les quais, Mojito et restaurant (pour ce dernier ce ne fut pas une réussite, mais bon nous avons mangé quelques tapas qui avaient survécu au service précédent).
Depuis mardi nous voila repartis direction Martigues. Le vent est au nord/est soit en face et hier mercredi cela a été assez éprouvant avec un vent de 20 noeuds de face et une forte houle, rien ne nous sera épargné !!!
Aujourd'hui c'est plus confortable, mais toujours avec Perkins, le bon moteur de CYLADEL et un bon soleil qui réchauffe.
A bâbord, défile la côte espagnole et nous voyons le fameux rocher de La Calpe, port que nous avions abordé de nuit, lors de la transat aller.
Important : sauf imprévu de dernière heure, et si les conditions restent telles que prévu, nous arriverons à Martigues Dimanche matin à 10 h. Nous accosterons sur le quai de l'hôtel de ville, quai d'où nous sommes partis le 14 octobre
VENEZ NOUS ACCUEILLIR, NOS SOUTES REGORGENT DE RHUM.
A DIMANCHE
Bonjour, Amitiés, Grosses Bises au choix
Le capitaine et ses matelots

Dimanche 9 juin 2013 à 8 h
Bonjour à toutes et à tous
Notre position ce jour
43°22'903 Nord
04°53'708 Est
C'est à dire quasiment à Martigues, après être partis le 21 avril du Marin en Martinique, avoir remonté l'arc antillais, puis avoir passé 21 jours en mer, une pose aux Acores, 8 jours de mer jusqu'a Gibraltar puis une remontée de l'Espagne.
Notre aventure se termine et nous pouvons dire : on l'a fait !!! et ce depuis le 14 octobre car il a bien fallu amener CYLADEL aux Antilles pour en revenir !!!
Merci d'avoir été attentifs à nos mails.
Vous pouvez et nous pourrons nous aussi revivre notre aventure via le site internet "transatcyladel.fr"
Au revoir
Bonjour, Amitiés et Grosses Bises et comme d'hab. chacun se sert.
Le capitaine et ses matelots

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